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Non, un mégot de cigarette n’est pas biodégradable. Il est constitué d’un filtre en acétate de cellulose, une catégorie de plastique qui ne se décompose pas complètement dans l’environnement. Il peut prendre jusqu’à 10 ans pour se décomposer partiellement, mais même après cela, il reste des microplastiques dans l’environnement. Pendant sa décomposition, le mégot de cigarette libère des toxines dans l’environnement, ce qui peut être nocif pour la faune et la flore. Techniquement on dit que les mégots sont photodégradables, ils se décomposent (en petites particules) sous l’effet des UV et se dispersent dans l’environnement.
La durée de vie d’un mégot de cigarette peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs environnementaux, mais en général, on considère qu’un mégot met environ 10 à 15 ans pour se dégrader dans l’environnement. L’acétate de cellulose, le matériau principal du filtre de cigarette, ne se biodégrade pas dans le sens traditionnel. Au lieu de cela, il subit un processus de photodégradation sous l’effet des rayons ultraviolets du soleil. Ce processus brise le matériau en morceaux plus petits, mais ceux-ci peuvent rester dans l’environnement pendant des années, contribuant à la pollution et posant un risque pour la vie aquatique et terrestre.
Il est important de noter que même si la photodégradation peut réduire la taille des morceaux de filtre de cigarette, les produits chimiques toxiques contenus dans les mégots, tels que la nicotine, le goudron et les métaux lourds, peuvent s’infiltrer dans le sol et les cours d’eau, causant des dommages environnementaux et menaçant la santé des organismes aquatiques et terrestres.
Un seul mégot de cigarette peut polluer jusqu’à 500 à 600 litres d’eau. Les produits chimiques libérés par un mégot de cigarette, tels que la nicotine, les métaux lourds et divers autres composés toxiques, peuvent contaminer l’eau, rendant cette quantité d’eau impropre à la consommation pour les humains et les animaux.
Non, le filtre d’une cigarette ne rend pas la fumée moins toxique. Le filtre, souvent fait d’acétate de cellulose, est conçu pour retenir certaines particules et composés chimiques présents dans la fumée de tabac mais il ne filtre pas tous les composés nocifs. De plus, le filtre peut donner aux fumeurs une fausse impression de sécurité et les encourager à fumer davantage. On observe également des plus grandes bouffées et une fréquence plus élevée dans la manière de fumer, augmentant la diffusion de la fumée plus profondément dans les voies respiratoires, notamment les bronches et bronchioles. En réalité, même avec un filtre, la fumée de cigarette contient plus de 7 000 produits chimiques, dont au moins 250 sont nocifs et 69 sont connus pour être cancérigènes.
La couleur orange et le motif de liège sur le papier qui entoure les filtres de cigarettes sont purement esthétiques et ont été conçus pour imiter l’apparence du liège. Lorsque les filtres de cigarettes ont été introduits pour la première fois, ils étaient généralement recouverts de liège. Cependant, avec le temps, les fabricants de cigarettes ont commencé à utiliser du papier pour recouvrir les filtres. Pour maintenir l’apparence traditionnelle du liège, ils ont imprimé un motif de liège sur le papier et l’ont coloré en orange. Cela donne aux cigarettes un aspect plus « naturel » et plus attrayant pour certains consommateurs.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 4,5 billions de mégots de cigarettes sont jetés par terre dans le monde chaque année. Cela fait des mégots de cigarettes l’un des types de déchets les plus couramment jetés dans le monde. Ces mégots de cigarettes peuvent avoir un impact environnemental significatif, car ils contiennent des produits chimiques qui peuvent polluer l’eau et le sol. De plus, ils sont non biodégradables et peuvent prendre jusqu’à 10 ans pour se décomposer dans l’environnement.
Sur les 50 milliards de cigarettes vendues chaque année en France, environ 30 milliards finissent par terre, soit environ 82 millions par jour, en polluant le sol et les océans.
Les filtres de cigarettes sont principalement composés d’acétate de cellulose, un dérivé du plastique. L’acétate de cellulose est un matériau fibreux blanc qui est transformé en une sorte de mousse pour créer le filtre. Les filtres sont conçus pour absorber certaines substances nocives présentes dans la fumée de cigarette et pour refroidir la fumée avant qu’elle n’atteigne les poumons du fumeur, mais leur intérêt pour la santé a été grandement remise en question depuis lors apparition.
Les filtres de cigarettes biodégradables, peu courant parmi les grandes marques de cigarettes industrielles, sont souvent présentés comme une alternative plus respectueuse de l’environnement aux filtres traditionnels en acétate de cellulose, qui peuvent prendre des années à se décomposer dans l’environnement. Ces filtres biodégradables sont généralement fabriqués à partir de matériaux comme le papier, le coton, le lin, coton floqué, fibres d’abaca, chanvre ou d’autres fibres végétales qui peuvent se décomposer plus rapidement.
Même si ces filtres sont plus respectueux de l’environnement en termes de décomposition, ils ne rendent pas les cigarettes moins nocives pour la santé. Les cigarettes, qu’elles soient équipées de filtres traditionnels ou biodégradables, contiennent toujours une multitude de produits chimiques toxiques qui est libérée lors de la combustion du tabac.
Si ces filtres se décomposent plus rapidement, ils peuvent toujours contribuer à la pollution environnementale s’ils sont jetés de manière irresponsable. Les mégots de cigarettes, qu’ils soient biodégradables ou non, doivent toujours être jetés correctement dans une poubelle.
La fabrication de filtres biodégradables peut également avoir un impact environnemental, en fonction des matériaux utilisés et des processus de fabrication. Par exemple, la culture du coton nécessite beaucoup d’eau et peut impliquer l’utilisation de pesticides, ce qui peut avoir un impact environnemental.
Les filtres de cigarettes biodégradables peuvent être une option plus respectueuse de l’environnement en termes de décomposition, mais ils ne résolvent pas les problèmes de santé associés à la consommation de cigarettes et peuvent toujours contribuer à la pollution environnementale s’ils ne sont pas jetés correctement.
Le filtre de cigarette a été inventé par Boris Aivaz, qui a déposé un brevet aux États-Unis en 1925. Cependant, ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que les filtres ont commencé à être largement utilisés, en réponse aux préoccupations croissantes concernant les effets néfastes du tabagisme sur la santé. Les filtres étaient commercialisés comme une manière de rendre les cigarettes « plus sûres », bien que des recherches ultérieures aient montré que les filtres ne réduisent pas significativement les risques pour la santé associés au tabagisme.
Le recyclage des filtres de cigarettes est techniquement possible, mais il est complexe et coûteux, et n’est pas largement pratiqué. Les filtres de cigarettes sont principalement composés d’acétate de cellulose, un type de plastique qui peut être recyclé. Cependant, les filtres sont également contaminés par les produits chimiques et les toxines du tabac, ce qui rend le processus de recyclage plus difficile.
Il existe quelques programmes de recyclage des mégots de cigarettes dans certaines régions du monde. Par exemple, l’entreprise TerraCycle propose un programme de recyclage des mégots de cigarettes dans plusieurs pays. Les mégots collectés sont transformés en une variété de produits industriels, tels que des palettes de plastique. Ces programmes ne sont en revanche pas encore largement généralisés et ne capturent qu’une petite fraction des milliards de mégots de cigarettes jetés chaque année.
Le meilleur moyen de réduire la pollution causée par les mégots de cigarettes est de réduire la consommation de cigarettes. Les initiatives visant à promouvoir le sevrage tabagique, à imposer des restrictions sur le tabagisme dans les lieux publics et à responsabiliser les fabricants de cigarettes pour la gestion des déchets de cigarettes sont toutes des stratégies importantes pour aborder ce problème environnemental.
Un mégot de cigarette est composé d’environ 12 000 fibres d’acétate de cellulose, de formes Y au microscope, qui ont été blanchies avec du dioxyde de titane (Ti02). Un autre plastifiant, la triacétine (ou triacétate de glycérol) est ensuite utilisé pour lier les fibres entre elles. (source : Roswell Park Cancer Institute / Cornell University)
Les filtres de cigarette sont collés au papier grâce à une émulsion d’acétate de polyvinyle, ce qui permet au filtre d’être fixé au papier qui l’entoure.
Les fibres de lin sont couramment utilisées dans la fabrication du papier destiné à envelopper le tabac. Pour obtenir une combustion à une vitesse spécifique, des produits chimiques tels que des sels, du phosphate monoammonique, ainsi que des citrates de sodium et de potassium sont ajoutés au papier. Ces ajustements influencent le nombre de bouffées que le fumeur peut tirer ainsi que la densité de la fumée produite. Pour rendre la cendre plus attrayante lors de la combustion, un pigment blanchissant, le carbonate de calcium, est incorporé au papier. Le papier de la cigarette est ensuite collé à l’aide d’un adhésif, généralement une gomme à base d’amidon modifié (Browne, 1990).
Une grande étude menée en 2002 aux États-Unis, a montré que les filtres peuvent subir des défauts de fabrication, entraînant la libération de « débris » divers (fibres, fragments, particules, cristaux, particules fines) dans la fumée lorsqu’elle est aspirée par le fumeur. L’étude dénonce principalement le fait que Philip Morris Inc. (le célèbre fabricant de Marlboro) et d’autres cigarettiers ont caché ce problème pendant près de 40 ans. Bien que des technologies innovantes aient été ensuite développées pour corriger ce défaut, elles n’ont pas été uniformément mises en œuvre et les consommateurs n’ont pas été informés du problème. Aucune enquête n’a été menée sur la toxicologie et les risques pour la santé humaine de ces petites particules que le fumeur peut potentiellement inhalé. L’industrie du tabac est ainsi critiquée pour avoir dissimulé des informations sur ces problèmes, négligé la mise en œuvre de méthodes de prévention et omis d’enquêter sur les dangers des filtres défectueux des cigarettes actuellement commercialisées dans le monde. (source : Pauly JL, Mepani AB, Lesses JD, et al / Cigarettes with defective filters marketed for 40 years: what Philip Morris never told smokers / Tobacco Control 2002;11:i51-i61.)
Les mégots de cigarettes ne doivent pas être jetés dans les poubelles de recyclage ou de compostage en raison de leur composition et des substances toxiques qu’ils contiennent. La meilleure pratique est de les jeter dans une poubelle destinée aux déchets résiduels (souvent marquée en gris ou en noir), où ils seront acheminés vers une installation de traitement des déchets.
Certaines villes et entreprises proposent également des collecteurs de mégots spécifiques pour recueillir ces déchets de manière sécurisée. Ces collecteurs sont parfois associés à des programmes de recyclage spécialisés qui traitent les mégots pour en retirer les substances toxiques avant de recycler l’acétate de cellulose du filtre.
Il est crucial de ne jamais jeter les mégots par terre ou dans la nature, car ils polluent l’environnement et peuvent prendre jusqu’à 15 ans pour se décomposer, tout en libérant des toxines nocives.
En France, jeter un mégot de cigarette par terre est considéré comme un acte d’incivilité passible d’une amende, dans le cadre de la lutte contre les pollutions diverses et la préservation de l’environnement. La référence juridique principale concernant cette infraction se trouve dans le Code de l’environnement, notamment l’article R. 633-6, modifié par le décret n°2020-1464 du 27 novembre 2020, publié sur Legifrance.
Ainsi selon la loi française, l’abandon de déchets, y compris les mégots de cigarettes, dans un lieu public est sanctionné par une amende relevant de la 2e classe. Cette amende peut être forfaitaire, minorée, ou majorée selon le délai de paiement, avec un montant standard de 68 euros si payée dans les délais, pouvant être minoré à 45 euros si le paiement est effectué rapidement, ou majoré à 180 euros en cas de retard.
Certaines communes en France ont décidé, par arrêté municipal, de réhausser cette amende, dont certaines peuvent atteindre 1500 euros pour un seul mégot jeté par terre. C’est notamment le cas dans quelques communes de l’Aisne, comme Montigny-en-Arrouaise ou encore Beaurevoir.
L’objectif de cette sanction est de responsabiliser les citoyens quant à l’impact environnemental des mégots de cigarettes, qui sont une source significative de pollution. Ils soulignent l’importance de cette mesure dans le cadre de la protection de l’environnement urbain et naturel, et de la santé publique, en rappelant que chaque mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau et met plus d’une dizaine d’années à se décomposer sans pour autant être biodégradable.
Il est donc crucial pour les fumeurs de jeter correctement de leurs mégots de cigarettes, en utilisant les cendriers ou les poubelles prévus à cet effet, pour éviter les amendes et contribuer à la propreté et à la préservation de l’environnement.
La première étape de la photodégradation commence lorsque les filtres en acétate de cellulose exposés à l’environnement absorbent la lumière ultraviolette (UV) du soleil. Cette exposition à l’UV est cruciale car elle fournit l’énergie nécessaire pour initier la dégradation chimique des liens moléculaires dans le polymère.
Sous l’effet des UV, les liaisons chimiques dans les chaînes de polymères de l’acétate de cellulose peuvent se rompre, formant des radicaux libres. Ces radicaux libres sont très réactifs et peuvent induire des réactions en chaîne qui entraînent la décomposition des chaînes de polymères plus longues en fragments plus courts. Les radicaux libres réagissent avec l’oxygène de l’air, conduisant à l’oxydation du matériau. Cette réaction d’oxydation produit d’autres types de dégradation chimique, y compris la formation de groupes carbonyle, cétones, et autres groupes fonctionnels oxygénés.
Ces transformations chimiques altèrent les propriétés physiques et chimiques du polymère, le rendant plus fragile et moins résistant.
À mesure que le processus d’oxydation se poursuit, les chaînes de polymère se brisent en fragments plus petits, ce qui peut aboutir à une désintégration physique du matériau en particules plus petites.
Bien que les fragments soient plus petits et puissent sembler moins visibles, ils peuvent encore contenir des substances toxiques du tabac et des additifs du filtre. Ces microparticules peuvent persister dans l’environnement, posant des risques pour la santé écologique et humaine.
Pour finir certains fragments peuvent devenir suffisamment petits pour être accessibles à la biodégradation microbienne. Cependant, la biodégradabilité effective dépend de la nature chimique des fragments et des conditions environnementales.