Voici une liste des questions que l’on nous pose régulièrement. Si vous ne trouvez pas la vôtre, n’hésitez pas à nous en faire part, et nous tenterons d’y répondre.
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Non, un mégot de cigarette n’est pas biodégradable. Il est constitué d’un filtre en acétate de cellulose, une catégorie de plastique qui ne se décompose pas complètement dans l’environnement. Il peut prendre jusqu’à 10 ans pour se décomposer partiellement, mais même après cela, il reste des microplastiques dans l’environnement. Pendant sa décomposition, le mégot de cigarette libère des toxines dans l’environnement, ce qui peut être nocif pour la faune et la flore. Techniquement on dit que les mégots sont photodégradables, ils se décomposent (en petites particules) sous l’effet des UV et se dispersent dans l’environnement.
Un seul mégot de cigarette peut polluer jusqu’à 500 à 600 litres d’eau. Les produits chimiques libérés par un mégot de cigarette, tels que la nicotine, les métaux lourds et divers autres composés toxiques, peuvent contaminer l’eau, rendant cette quantité d’eau impropre à la consommation pour les humains et les animaux.
Non, le filtre d’une cigarette ne rend pas la fumée moins toxique. Le filtre, souvent fait d’acétate de cellulose, est conçu pour retenir certaines particules et composés chimiques présents dans la fumée de tabac mais il ne filtre pas tous les composés nocifs. De plus, le filtre peut donner aux fumeurs une fausse impression de sécurité et les encourager à fumer davantage. On observe également des plus grandes bouffées et une fréquence plus élevée dans la manière de fumer, augmentant la diffusion de la fumée plus profondément dans les voies respiratoires, notamment les bronches et bronchioles. En réalité, même avec un filtre, la fumée de cigarette contient plus de 7 000 produits chimiques, dont au moins 250 sont nocifs et 69 sont connus pour être cancérigènes.
La couleur orange et le motif de liège sur le papier qui entoure les filtres de cigarettes sont purement esthétiques et ont été conçus pour imiter l’apparence du liège. Lorsque les filtres de cigarettes ont été introduits pour la première fois, ils étaient généralement recouverts de liège. Cependant, avec le temps, les fabricants de cigarettes ont commencé à utiliser du papier pour recouvrir les filtres. Pour maintenir l’apparence traditionnelle du liège, ils ont imprimé un motif de liège sur le papier et l’ont coloré en orange. Cela donne aux cigarettes un aspect plus « naturel » et plus attrayant pour certains consommateurs.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 4,5 billions de mégots de cigarettes sont jetés par terre dans le monde chaque année. Cela fait des mégots de cigarettes l’un des types de déchets les plus couramment jetés dans le monde. Ces mégots de cigarettes peuvent avoir un impact environnemental significatif, car ils contiennent des produits chimiques qui peuvent polluer l’eau et le sol. De plus, ils sont non biodégradables et peuvent prendre jusqu’à 10 ans pour se décomposer dans l’environnement.
Sur les 50 milliards de cigarettes vendues chaque année en France, environ 30 milliards finissent par terre, soit environ 82 millions par jour, en polluant le sol et les océans.
Les filtres de cigarettes sont principalement composés d’acétate de cellulose, un dérivé du plastique. L’acétate de cellulose est un matériau fibreux blanc qui est transformé en une sorte de mousse pour créer le filtre. Les filtres sont conçus pour absorber certaines substances nocives présentes dans la fumée de cigarette et pour refroidir la fumée avant qu’elle n’atteigne les poumons du fumeur, mais leur intérêt pour la santé a été grandement remise en question depuis lors apparition.
Les filtres de cigarettes biodégradables, peu courant parmi les grandes marques de cigarettes industrielles, sont souvent présentés comme une alternative plus respectueuse de l’environnement aux filtres traditionnels en acétate de cellulose, qui peuvent prendre des années à se décomposer dans l’environnement. Ces filtres biodégradables sont généralement fabriqués à partir de matériaux comme le papier, le coton, le lin, coton floqué, fibres d’abaca, chanvre ou d’autres fibres végétales qui peuvent se décomposer plus rapidement.
Même si ces filtres sont plus respectueux de l’environnement en termes de décomposition, ils ne rendent pas les cigarettes moins nocives pour la santé. Les cigarettes, qu’elles soient équipées de filtres traditionnels ou biodégradables, contiennent toujours une multitude de produits chimiques toxiques qui est libérée lors de la combustion du tabac.
Si ces filtres se décomposent plus rapidement, ils peuvent toujours contribuer à la pollution environnementale s’ils sont jetés de manière irresponsable. Les mégots de cigarettes, qu’ils soient biodégradables ou non, doivent toujours être jetés correctement dans une poubelle.
La fabrication de filtres biodégradables peut également avoir un impact environnemental, en fonction des matériaux utilisés et des processus de fabrication. Par exemple, la culture du coton nécessite beaucoup d’eau et peut impliquer l’utilisation de pesticides, ce qui peut avoir un impact environnemental.
Les filtres de cigarettes biodégradables peuvent être une option plus respectueuse de l’environnement en termes de décomposition, mais ils ne résolvent pas les problèmes de santé associés à la consommation de cigarettes et peuvent toujours contribuer à la pollution environnementale s’ils ne sont pas jetés correctement.
Le filtre de cigarette a été inventé par Boris Aivaz, qui a déposé un brevet aux États-Unis en 1925. Cependant, ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que les filtres ont commencé à être largement utilisés, en réponse aux préoccupations croissantes concernant les effets néfastes du tabagisme sur la santé. Les filtres étaient commercialisés comme une manière de rendre les cigarettes « plus sûres », bien que des recherches ultérieures aient montré que les filtres ne réduisent pas significativement les risques pour la santé associés au tabagisme.
Le recyclage des filtres de cigarettes est techniquement possible, mais il est complexe et coûteux, et n’est pas largement pratiqué. Les filtres de cigarettes sont principalement composés d’acétate de cellulose, un type de plastique qui peut être recyclé. Cependant, les filtres sont également contaminés par les produits chimiques et les toxines du tabac, ce qui rend le processus de recyclage plus difficile.
Il existe quelques programmes de recyclage des mégots de cigarettes dans certaines régions du monde. Par exemple, l’entreprise TerraCycle propose un programme de recyclage des mégots de cigarettes dans plusieurs pays. Les mégots collectés sont transformés en une variété de produits industriels, tels que des palettes de plastique. Ces programmes ne sont en revanche pas encore largement généralisés et ne capturent qu’une petite fraction des milliards de mégots de cigarettes jetés chaque année.
Le meilleur moyen de réduire la pollution causée par les mégots de cigarettes est de réduire la consommation de cigarettes. Les initiatives visant à promouvoir le sevrage tabagique, à imposer des restrictions sur le tabagisme dans les lieux publics et à responsabiliser les fabricants de cigarettes pour la gestion des déchets de cigarettes sont toutes des stratégies importantes pour aborder ce problème environnemental.
Un mégot de cigarette est composé d’environ 12 000 fibres d’acétate de cellulose, de formes Y au microscope, qui ont été blanchies avec du dioxyde de titane (Ti02). Un autre plastifiant, la triacétine (ou triacétate de glycérol) est ensuite utilisé pour lier les fibres entre elles. (source : Roswell Park Cancer Institute / Cornell University)
Les filtres de cigarette sont collés au papier grâce à une émulsion d’acétate de polyvinyle, ce qui permet au filtre d’être fixé au papier qui l’entoure.
Les fibres de lin sont couramment utilisées dans la fabrication du papier destiné à envelopper le tabac. Pour obtenir une combustion à une vitesse spécifique, des produits chimiques tels que des sels, du phosphate monoammonique, ainsi que des citrates de sodium et de potassium sont ajoutés au papier. Ces ajustements influencent le nombre de bouffées que le fumeur peut tirer ainsi que la densité de la fumée produite. Pour rendre la cendre plus attrayante lors de la combustion, un pigment blanchissant, le carbonate de calcium, est incorporé au papier. Le papier de la cigarette est ensuite collé à l’aide d’un adhésif, généralement une gomme à base d’amidon modifié (Browne, 1990).
Une grande étude menée en 2002 aux États-Unis, a montré que les filtres peuvent subir des défauts de fabrication, entraînant la libération de « débris » divers (fibres, fragments, particules, cristaux, particules fines) dans la fumée lorsqu’elle est aspirée par le fumeur. L’étude dénonce principalement le fait que Philip Morris Inc. (le célèbre fabricant de Marlboro) et d’autres cigarettiers ont caché ce problème pendant près de 40 ans. Bien que des technologies innovantes aient été ensuite développées pour corriger ce défaut, elles n’ont pas été uniformément mises en œuvre et les consommateurs n’ont pas été informés du problème. Aucune enquête n’a été menée sur la toxicologie et les risques pour la santé humaine de ces petites particules que le fumeur peut potentiellement inhalé. L’industrie du tabac est ainsi critiquée pour avoir dissimulé des informations sur ces problèmes, négligé la mise en œuvre de méthodes de prévention et omis d’enquêter sur les dangers des filtres défectueux des cigarettes actuellement commercialisées dans le monde. (source : Pauly JL, Mepani AB, Lesses JD, et al / Cigarettes with defective filters marketed for 40 years: what Philip Morris never told smokers / Tobacco Control 2002;11:i51-i61.)